• La Semois devient Semoy quand elle entre en France après Bohan et va se jeter dans la Meuse à Monthermé. Monthermé est une cité dans une boucle de la Meuse, au fond de la vallée. Sur les plateaux au-dessus de très beaux points de vue permettent d'observer cet écrin.

    En août dernier j'ai découvert le point de vue de la Roche à 7 heures à vélo

    Aujourd'hui j'ai découvert le point de vue de la longue Roche en voiture. Il faut prendre la route D989 en direction de Givet jusqu'à l'auberge à 7 heures, où l'on tourne à gauche  et on prend une petite route forestière jusqu'à une barrière où il y a un parking.

    A pied, on prend un petit sentier balisé en légère montée pendant 800 m pour arriver à la Longue Roche, mais sur le trajet plusieurs vues sur Monthermé s'offrent déjà au promeneur.

    Voici les photos que j'ai prises ce matin, la dernière étant prise à la Longue Roche.

    Points de vue sur Monthermé (France)

    Points de vue sur Monthermé (France)

    Points de vue sur Monthermé (France)

    Pour ne pas avoir de contre-jour, je conseille d'y aller l'après-midi. 

    Voici le plan avec le trajet en mauve depuis le pont pour y accéder :

    Points de vue sur Monthermé (France)


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  • Lors de la conférence de J.P. Lambot sur Laforêt, il a détaillé "Le Griôlou", une pierre à glissade, que je ne connaissais pas. Je suis allée à sa découverte ce jour en compagnie de ma voisine.

    Parquées près de l'ensemble lavoir-fontaine-puits, nous prenons un sentier avant le puits, venant de l'église, où un panneau en bois indique "Le Griolou". Nous grimpons sur ce sentier sur 150 m, ayant à droite un très beau point de vue sur le centre du village :

    Les Rochettes à Laforêt

    vue sur le village de Laforêt

    Juste en face, un sentier à gauche en montant, mène en quelques pas à la fameuse roche du Griôlou. C'est un affleurement rocheux lisse, incliné à +- 45°, et dont la pente est orientée vers le sud. Ce côté étant lisse, on peut facilement s'y laisser glisser, d'où son nom. "grioler" signifie "glisser" en patois sedanais.

    Les Rochettes à Laforêt

    Griôlou

    Du côté nord, le rocher offre un pan vertical de 4 m de haut.

    Les Rochettes à Laforêt

    versant nord, haut de 4 m, du Griolou

    Le rocher était non seulement un lieu où l'on venait danser et s'amuser, mais aussi une pierre de fécondité, où la jeune mariée venait s'assoir pour se rassurer sur sa capacité à avoir des enfants.

    Nous découvrons les alentours, parcourant la crête rocheuse des Rochettes, longue de 400 m et large de 100 m, surplombant la Semois de 50 à 70 m de hauteur.

    A la pointe nord des Rochettes se dresse la Grand Rotche (Grande Roche) où est aménagé un beau point de vue, d'où on aperçoit le village à gauche et la Semois à droite.

    A sa pointe sud, la route contourne la Rotche aux Corbeaux, au sommet de laquelle a été érigée une croix de rogations où l'on se rendait à l'époque des saints de glace.

    Les Rochettes à Laforêt

    la Rotche aux Corbeaux

    On peut parcourir cette crête des "Rochettes" sur la crête, avec quelques montées et descentes ou sur un sentier beaucoup plus facile, longeant le bord du côté du village.

    Les Rochettes à Laforêt

    Sur la carte ci-dessus, j'ai entouré la crête des Rochettes, les numéros indiquant

    1 : la grand Rotche avec son point de vue

    2 : le Griolou, pierre de glissage et de fécondité

    3 : la rotche aux Corbeaux avec sa croix.

    Ma voisine et moi étions ravies de découvrir ce beau site, facile d'accès, offrant de beaux points de vue. C'est dommage qu'aucune promenade balisée ne passe par ce quartier.


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  • Pour la première fois nous avons fait la descente de la Semois en kayak en amont de Alle, partant de Poupehan.

    La camionnette de RécréAlle nous amène à Poupehan via Rochehaut. Nous embarquons via une pente en béton, sans être mouillés.

    De Poupehan à Alle en kayak

    départ à Poupehan

    Nous naviguons sur une Semois assez large, avec pas mal de courant (35 m³ par seconde), à 4:

    De Poupehan à Alle en kayak

    Nous faisons la boucle autour de Frahan et passons sous la passerelle de Frahan. Le parcours est facile mais hélas longeons souvent des routes ou des campings. On longe aussi des hautes berges en terre où des oiseaux nichent : martins-pêcheurs, bergeronnettes, etc.

    De Poupehan à Alle en kayak

     

    Nous avons vogué les 10 km en 1 h 30, sans être mouillées d'une goutte, sauf Pierre et son amie qui ont eu beaucoup d'eau dans leur kayak, Pierre prétendant que leur kayak était percé.

    De Poupehan à Alle en kayak


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  • En ce dimanche de Pâques, par un temps frais mais sec, nous avons fait la descente de la Semois de Alle à Bohan, en 2 kayaks, ma soeur et ma nièce dans un kayak et Bénédicte et moi dans l'autre.

    Le débit de la Semois était très élevé, juste en dessous de 50 m³ par seconde, limite au-dessus de laquelle la navigation est interdite.

    Parties de Alle, nous devons passer la petite cascade après quelques dizaines de mètres. On nous avait conseillé de prendre à gauche, mais nous nous sommes trompées et nous sommes passées à gauche de l'île. 

    Mémorable descente de la Semois en kayak

     

    nous sommes passées par le petit bras à droite sur la photo

    Après le petit rapide, il faut tourner pour ne pas toucher la berge. Bénédicte et moi avons réussi de justesse à passer, mais Françoise et Claire ont touché la berge, leur kayak a pris l'eau et a coulé. Elles se sont retrouvées dans la Semois jusqu'à hauteur de la poitrine, dans une eau à 8°. Même habillées cela fait très froid, d'autant plus que le haut débit emportait le kayak, les rames, leurs affaires, etc.

    Nous les avons longuement attendues et avons vu leur naufrage de loin. Mais elles ont courageusement continué. Nous avons partagé les vêtements secs.

    Mémorable descente de la Semois en kayak

    nous voici au départ de Alle

    Mémorable descente de la Semois en kayak

    Après le naufrage, elles sont courageusement continué

    Nous avons mis 2 h 15 pour faire les 17 km de Alle à Bohan, ramant pour nous réchauffer. Nous sommes passées en dessous du pont réparé de Membre:

    Mémorable descente de la Semois en kayak

    sous le pont réparé de Membre

    Nous avons aperçu plusieurs martins pêcheurs et avons vu très peu d'autres kayaks ...

    Tout le monde est bien arrivé à bon port, et Françoise et Claire étaient très contentes de prendre une douche bien chaude. Le courant a emporté une casquette et un manteau, et hélàs le smartphone de Claire ne s'est pas remis de son bain dans la Semois.

    Nous nous souviendrons longtemps de notre descente de la Semois en kayak.

     


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  • Le ravin de l'Ours est une route forestière le long du ruisseau de l'Ours, dans la forêt française ardennaise entre les Hauts Buttés et Linchamps.

    J'ai redécouvert ce parcours à vélo électrique cet après-midi, et il est toujours aussi beau que dans mes souvenirs (je l'ai fait deux fois il y a plus de 10 ans).

    On accède à l'entrée nord du ravin par la route qui vient des Hauts-Buttés, à une altitude de 429 m. Une ancienne route forestière dont les entrées sont condamnées par une barrière descend le long du ruisseau de l'Ours. Ce ruisseau est d'une couleur rouge, due à la rouille qui recouvre les pierres du lit de l'Ours. Des traces d'un haut fourneau remontant au XVIè s. ont été trouvées le long du ruisseau.

    Ravin de l'ours entre Linchamps et Les Hauts-Buttés (France) 

    Après 1,5 km se trouve à gauche du chemin le 1er calvaire du ravin. Un panneau explique les faits :

    Le 13 juin 1944, 106 jeunes maquisards furent torturés et massacrés par les armées nazies et enterrés en forêt des Manises entre Revin et Les Hauts-Buttés.
    Dès le 21 juin, par crainte de représailles des familles, la plupart d'entre eux fut exhumée par l'occupant et transférée en grand secret dans cet endroit isolé et dans un second charnier situé 1,5 km en aval dans ce ruisseau de l'Ours, en territoire de Thilay.
    Depuis octobre 1944, ces braves patriotes reposent au cimetière de Revin.

    Ravin de l'ours entre Linchamps et Les Hauts-Buttés (France)

    1er calvaire 

    Ravin de l'ours entre Linchamps et Les Hauts-Buttés (France)

    2ème calvaire 

    Pour sortir de son ravin, l'Ours emprunte un majestueux portail creusé dans le poudingue au lieu dit :  "La Creux Roche". Un peu plus bas, on sort du ravin près de l'église de Linchamps.

    Ravin de l'ours entre Linchamps et Les Hauts-Buttés (France)

    Voici le plan de ce ravin. Il a une longueur de 5 km en pente constante, puisqu'il y a un dénivelé de 200 m entre les deux extrémités. Linchamps n'est qu'à 10 km de Bohan.

    Ravin de l'ours entre Linchamps et Les Hauts-Buttés (France) 

    Ce ravin est très beau, en plein nature, avec des lieux historiques. Après cette promenade, vous pouvez passer à l'église saint Antoine des Hauts-Buttés, dont j'ai parlé dans un autre article : http://moniquedebohan.kazeo.com/eglise-saint-antoine-des-hauts-buttes-a-montherme-france-a210165298


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  • Les ouvriers de la commune de Vresse-sur-Semois ont monté en 2 jours une passerelle provisoire à Kelhan, à la confluence du Sautou et de la Semois. 

    Nouvelle passerelle provisoire à Kelhan

    Elle a été conçue par le chef des travaux, François Glémot. Elle est suffisamment haute pour que les kayaks puissent passer en-dessous, et doit être solide pour résister au cours de la Semois, même si la passerelle ne sera placée que pour la belle saison, comme c'est le cas du pont de claies à Laforêt.

    Elle est constituée de planches en bois de conifères de la commune, posées sur 10 pieds en forme de trapèze. Un câble de sécurité permet de récupérer les pièces de la passerelle si elle est emportée par une crue soudaine. Un tel câble a sauvé le pont de claies de Laforêt en juillet 2021.

    Nouvelle passerelle provisoire à Kelhan

    Elle permet de traverser la Semois à 2,5 km du pont de Bohan. Ainsi, quand on fait la promenade de la réserve naturelle, aussi dite du Sautou, on peut rentrer par Kelhan. 

    Le tablier est large mais sans rampe. La promenade du côté de la réserve naturelle n'étant pas praticable à vélo, elle est destinée aux piétons.

    Nouvelle passerelle provisoire à Kelhan

    Le bois n'est pas traité contre l'eau, mais cette première passerelle sert surtout de test. La commune aurait préféré une passerelle définitive mais les démarches étant beaucoup plus longues, il n'y aurait rien eu avant des années.

    Pour y accéder facilement, il faut prendre la rue de mont les champs qui longe la Semois vers le Pont Cassé, puis continuer jusqu'après la dernière maison. Au premier embranchement prendre à gauche vers le bas sur le mauvais chemin et continuer jusqu'au bout de ce chemin.

    De l'autre côté de la Semois, on peut rejoindre la promenade 43 de la réserve naturelle au départ de Bohan, ou la promenade 18 du Sautou au départ de Membre. Un nouveau fléchage sera mis en place très prochainement.

    Nouvelle passerelle provisoire à Kelhan

    Passerelle indiquée en mauve sur la carte

     


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  • Suite à l'inauguration de la route de l'eau à laquelle j'ai participée hier, j'ai cherché les lavoirs et abreuvoirs de Sugny et de Bagimont.

    A Sugny se trouvent 2 lavoirs et 4 abreuvoirs. Je connaissais les 2 abreuvoirs octogonaux bien visibles au milieu des places en direction du domaine marial. 

    Celui le plus près de l'église, rue du Petit Culot près du n°59, est ceinturé d'un anneau métallique et est alimenté par deux bornes-fontaines en fonte à corps étroit et à fût lisse, mais actuellement, seule l'une d'entre elles fonctionne encore.

    Lavoirs et abreuvoirs de Sugny et Bagimont

    abreuvoir de Sugny rue du petit Culot

    L'autre abreuvoir octogonal se situe sur la place du Vivier: il date également du XIXè s et est resté fonctionnel jusqu'à la fin des années 1960. Il est semblable au premier, si ce n'est que le bassin est plus haut et qu'il n'est muni que d'une seule borne-fontaine à corps étroit. Une pierre "chasse-roue" est encore présente (à droite sur la photo) est encore présente, elle atteste l'époque révolue des charrois tirés par des bestiaux. Une pierre chasse-roue est destinée à empêcher les roues de détériorer un mur ou une porte.

    Lavoirs et abreuvoirs de Sugny et Bagimont

      abreuvoir de Sugny, place du Vivier

    Les deux autres abreuvoirs sont rectangulaires: celui de la place de la Goutelle est constitué d'un seul bac compartimenté, tandis que l'autre est situé rue Culot du Mont, entre les n° 179 et 180 et comporte 4 compartiments.

    Lavoirs et abreuvoirs de Sugny et Bagimont

    abreuvoir place de la goutelle à Sugny

    Lavoirs et abreuvoirs de Sugny et Bagimont

     abreuvoir rue Culot du Mont à Sugny

    Le lavoir de la place du Vivier est situé en contrebas du village, à droite du n°62. Antérieur à 1841, il constitue le lavoir le plus ancien du village. Il est de plan rectangulaire avec un toit à deux versants et est éclairé par deux fenêtres cintrées. Les bacs, au nombre de 2, possèdent la même largeur mais sont de longueurs différentes. Il est en restauration actuellement pour refaire son toit.

    Lavoirs et abreuvoirs de Sugny et Bagimont

     

     lavoir de la place du Vivier Lavoirs et abreuvoirs de Sugny et Bagimont

     

     lavoir de la place du Vivier  : intérieur

    Enfin, le lavoir de Chalay se situe à la sortie du village, au bout du chemin de la Webe et en bord de forêt. On peut supposer que la construction du lavoir se situe entre 1842 et 1850. Il possède un toit à croupettes. Deux fenêtres éclairent l'intérieur du lavoir pourvu de cinq bacs, 3 bacs de rinçage et 2 bacs de savonnage. L'intérieur est pourvu d'une cheminée et de banuettes. Cette "modernité" trahit sans doute un remaniement dans la 2ème moitié du XIXème siècle, période de modernisation des lavoirs.

    Lavoirs et abreuvoirs de Sugny et Bagimont

    lavoir de Chalay 

    Lavoirs et abreuvoirs de Sugny et Bagimont

    lavoir de Chalay : intérieur

    A Bagimont, il reste un abreuvoir au centre du village et un lavoir, très difficile à trouver.

    Situé dans la rue de la Mazure proche du n° 37B, l'abreuvoir circulaire de Bagimont, typique des abreuvoirs de la région, construit en béton, est alimenté par le petit ruisseau qui coule non loin de là.

    Lavoirs et abreuvoirs de Sugny et Bagimont

    abreuvoir de Bagimont

    Le lavoir de Bagimont est situé en contrebas du village, à proximité de la forêt, au lieu-dit "Pied coupé". Cette localisation isolée s'explique par la quête de l'eau d'un affluent du ruisseau de la Goutelle. Il apparaît déjà sur les plans cadastraux de 1841. Le manque d'iconographie ancienne empêche de connaitre l'évolution architecturale du lavoir jusqu'à sa transformation en station de pompage en 1977 suite à la sécheresse de 1976. Il a pour particularité de posséder une entrée flanquée de deux fenêtres étroites et surmontée d'une ouverture en demi-lune.

    Lavoirs et abreuvoirs de Sugny et Bagimont

    Lavoir de Bagimont 

    Cet ancien lavoir n'est pas facile à trouver, voici ses coordonnées GPS (Longitude : 4,87784 °, Latitude : 49,82297 °). J'ai essayé par 3 fois avant de trouver le chemin qui part 50 m après l'église en direction de la bonne idée, à droite. On descend 45 m sur un chemin en graviers avant de traverser une pâture (on détache le fil de fer pour passer) et on continue à travers les genêts pendant +- 100 m avant d'arriver.

     

    Note : le texte en italique est extrait du livret sur la route de l'eau de Vresse-sur-Semois.


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  • Le chêne à l'image et les quatre bornes se trouvent sur le chemin au sommet de la colline séparant Bohan et Membre.

    Le lieu-dit "les quatre bornes" se situe où les barbelés entourant l'ancienne base de l'OTAN coupent l'antique chemin que l'on appelait "chaussée romaine". La légende raconte que les quatre seigneurs des environs s'asseyaient sur ces bornes pour y traiter leurs affaires communes. A cet endroit les territoires de Bohan, Membre, Bagimont et Sugny s'y rencontraient.

    Le chêne à l'image actuel est un chêne sessile de plus de 20 m de hauteur et 3,11 m de circonférence, qui est plus que bicentenaire. Il est honoré depuis début 1980 lorsqu'une petite niche avec une statue de la Vierge y fut accrochée. Elle a disparu en 2014 mais vient d'être remplacée en 2021.

    Le chêne à l'image et les quatre bornes

    Le chêne à l'image et les quatre bornes

    Voici ce qu'en dit le Guide des Ardennes Belges du Touring Club de Belgique autour de 1930:

    Une phénomène s'y remarquait naguère : un hêtre et un chêne, croissant l'un contre l'autre, semblaient être un arbre unique à tronc double, phénomène d'autant plus frappant que l'un était un hêtre (en wallon hêtre est féminin) l'autre un chêne. D'où le nom de Chêne marié, il était aussi appelé chêne à l'image à cause d'une petite chapelle qui s'y trouvait. Depuis quelques années, le chêne est mort, un jeune brin pousse non loin de là; le hêtre vit toujours.

    Les promenades 39 et 40 balisées par un losange vert y passent.

    Le chêne à l'image et les quatre bornes


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  • Au sommet de la montée de la route entre Bohan et Membre est affichée la pancarte "Col des fiancés du châtelet -  235 m". Les cyclistes sont contents de la voir, car ils ont monté pendant 1 km et pourront profiter d'une descente de même longueur.

    Col des fiancés entre Bohan et Membre

    Et qui sont ces fiancés ? Est-ce une légende ? 

    Ces fiancés existent toujours : ce sont des arbres situés à quelques centaines de mètres de là, dans la colline du châtelet: un  chêne pédonculé et un hêtre ( quercus robur et fagus sylvatica ) qui poussent tellement près l'un de l'autre que les branches du chêne enlacent le tronc du hêtre.

    Les deux arbres ont plus de 25 m de hauteur, le tronc du chêne est plus gros que celui du hêtre ( 2m pour le chêne contre 1,1 m pour le hêtre). 

    Col des fiancés entre Bohan et Membre

    Col des fiancés entre Bohan et Membre

    Col des fiancés entre Bohan et Membre

    Au pied des arbres, une plaque a été posée il y a plusieurs dizaines d'années :

    "Les sociétés de la Grande Chasse ont consacré ce site où sont unis, à l'abri d'une fortification, les Fiancés du Châtelet, un chêne déjà centenaire et une "hatrelle" qu'il protège. Elle finira pourtant par l'étouffer" - don de la CGER Assurances.

    La promenade 42, balisée par un losange jaune, passe par les fiancés ( 5km A/R au départ de l'église de Bohan).


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  • Bien au-dessus du village de Tournavaux sur Semoy se dresse le site du Roc la Tour, à 400 m d'altitude. Il s'agit d'un chaos rocheux avec de nombreuses roches sur plusieurs dizaines de mètres de hauteur.

    On y a une superbe vue sur les vallées de la Semoy et de la Meuse.

    Roc la Tour au-dessus de Monthermé (France)

     

    Roc la Tour au-dessus de Monthermé (France)

    C'est un lieu d'escalade réputé. Des fouilles archéologiques ont révélé que le site a été occupé  au XIIIè siècle avant JC, ainsi que 3.000 ans plus tard par des nomades, chasseurs de rennes.

    Roc la Tour au-dessus de Monthermé (France)

     

    Ci-dessus les deux masses rocheuses les plus photogéniques, à l'origine de plusieurs légendes. Le site est aussi surnommé "château du diable": suite à un pacte, le diable devait construire un château en une nuit avant le chant du coq. Mais le château n'était pas fini quand un coq chanta au fond de la vallée. En colère, le diable jeta sa toque contre le château et tout s'écroula laissant le chaos de pierres.

    Roc la Tour au-dessus de Monthermé (France)

    On peut y accéder par plusieurs randonnées à pied, qui grimpent fort puisque le site est à 400 m d'altitude alors que la Semoy est +- 150 m. Il est possible aussi d'y aller en voiture, en empruntant une route forestière qui démarre à l'entrée de Monthermé, en venant de Thilay.


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  • A 15 minutes de route de Bohan, entre la Haizette et la grand route qui va de Bièvre à Bouillon, se trouve Oizy, village de la commune de Bièvre.

    Avec 200 habitants, le village est surtout connu pour sa chapelle Notre Dame de Bon Secours. Bâtie en 1688, elle était le but de nombreux pèlerinages. En 1821 un porche est ajouté. La chapelle était entourée de 2 tilleuls de plus de 300 ans. Celui du côté des champs est tombé  en juillet 2018. Le toit a été refait mais l'intérieur a été fort endommagé et est toujours fermé.

    Oizy, sa chapelle et son église

    Chapelle de Oizy 

    En 1871 eut lieu un pèlerinage exceptionnel en faveur du Saint-Siège, qui réunit entre 15.000 et 20.000 pèlerins. Le 21 juillet 1935 Oizy réunissait encore 2500 à 3000 personnes à l'occasion du Congrès Marial du doyenné de Gedinne. Les autres années, les pèlerinages se font d'habitude en mai, mois de Marie ou aux fêtes de l'Annonciation (25 mars) ou Assomption (15 août).

    A gauche sur la photo se trouve un surprenant monument, "en souvenir du jubilé du 19ème centenaire de la rédemption 1933 - 1934 -1935 et de la manifestation mariale de 1935.

    Au centre du village, l'église Saint-hubert, est également classée. Sa tour date de 1674. Le cimetière se trouve encore autour de l'église.

    Oizy, sa chapelle et son église

    L'intérieur est assez chargé: Le maître-autel, de style corinthien, est dû au travail d'un artiste sculpteur de Bouillon, " Messire Philippe " et date de 1703. La chaire de vérité est finement sculptée. 

    Oizy, sa chapelle et son église

    Deux promenades sont proposées en boucle depuis l'église:

    - le chemin des canons fait 4;5 km et passe par la chapelle puis borde les champs et les pâtures. Il est plat et accessible aux poussettes puisqu'on reste sur des petites routes.

    - le chemin "Moulin de Mitauge" fait 8 km et passe par la chapelle puis par le Moulin précité.

     


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  • Avec une amie, je suis partie à la recherche de grottes Notre Dame de Lourdes non loin de Bohan.

    Sur les bords de la Semois, à Poupehan, s'élève depuis 1911 une grotte Notre-Dame de Lourdes. L'initiative en revient au curé Gelis. Sa bénédiction eut lieu le 16 août 1912.

    Grottes Notre Dame de Lourdes en Basse-Semois

    Poupehan

    A l'entrée du village de Botassart, connu pour son célèbre point de vue du tombeau du Géant, se trouve un monument en pierres blanches avec une statue de Marie, dont l'auréole mentionne "Je suis l'immaculée conception". Ce domaine marial a été élevé autour de 1935 : les villageois ont déplacé les grosses pierres blanches qui encombraient leurs champs pour élever ce monument. La statue de la Vierge a été remplacée dans les années 1990, après une tempête qui a brisé la précédente.

     

    Grottes Notre Dame de Lourdes en Basse-Semois

    Botassart

    Nous avons longtemps cherché la grotte à Carlsbourg, elle se trouve non loin de l'institut Saint Joseph. Elle fut construite en 1878-1879 par les élèves de la section horticole de l’Institut Saint-Joseph.

    Grottes Notre Dame de Lourdes en Basse-Semois

    Carlsbourg

    Nous avons terminé par Bellefontaine. La source Saint Furcy est surmontée d’un beau monument en granit, taillé dans le roc. Il s’agit de la grotte Notre-Dame bénie par Monsieur Heylen, évêque de Namur, le 20 septembre 1923.

    Grottes Notre Dame de Lourdes en Basse-Semois

    Bellefontaine


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  • La grotte ND au pied de la roche Mouselle, se trouve entre Petit-Fays (commune de Bièvre) et Vresse. Elle est facilement accessible depuis la route N914, en venant de Vresse, juste avant le premier virage serré qui monte. Sur la droite,  un sentier plat et large, longeant un ruisseau mène à la grotte après 700 m.

    Grotte à la roche Mouselle

    Une pancarte explique l'histoire de cette grotte, construite en 1942, après que des habitants y trouvèrent refuge à plusieurs reprises:

    C'est à cet endroit que le 23 aout 1914 126 habitants de Monceau et Petit-Fays, se réfugièrent pour échapper à l'ennemi.

    Ce rocher fut théâtre de ce qu'on appelle "le miracle de la Roche Mouselle". Deux chevaux d'officiers français, terrorisés par les tirs d'obus allemands, s'étaient en effet jetés dans le vide du haut de ce rocher, s'écrasant à l'endroit où, quelques instants auparavant, jouaient sur un chariot une quarantaine d'enfants.

    Ceux-ci venaient d'être rappelés par le bourgmestre, Mr Félicien Maldague, pour réciter le chapelet au pied de la "Roche Mouselle".

    On peut continuer la promenade qui longe le charmant ruisseau du ru de Moulin. Environ 1 km plus loin, on arrive à un plus grand sentier, près du pont des brebis, où l'on peut aller à droite vers Six-Planes ou à gauche vers Petit-Fays.


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  • Nous avons refait la promenade le long de la Semois, entre le pont de Cordemois et la nouvelle passerelle du moulin de l'épine que j'ai déjà faite l'hiver dernier, voir mon article à ce sujet.

    Vue du Rocher du pendu

    Nous sommes montés au point de vue du Rocher du Pendu, d'où on observe la Semois 70 m plus bas : en aval Cordemois avec l'abbaye construite en 1935 (non visible sur la photo); en amont, vers la droite, se profile le camping communal de Halliru.

    Rocher du pendu (entre Bouillon et Corbion) 

    Voici une vue du rocher prise d'en face.

    Rocher du pendu (entre Bouillon et Corbion)

    Au sommet de ce rocher se trouve un banc, et la végétation a bien été dégagée, permettant la vue sur la boucle de la Semois. Nous y avons pique-niqué.

    Rocher du pendu (entre Bouillon et Corbion)

    Accès au Rocher du pendu 

    On peut y accéder depuis Corbion ou depuis Bouillon, ce que nous avons fait: depuis le pont de Cordemois, on remonte la nouvelle route de France sur quelques centaines de mètres, et juste après le tunnel, on prend le sentier à droite qui longe la Semois. Il y a d'abord 600 m de pavés jusqu'à la grotte ND de Lourdes, puis le sentier continue tantôt sur des plaques de béton, tantôt sur la terre. Après 2 km sur ce sentier (ayant le nom de Ladmirant, un pharmacien à l'initiative de sa création), on arrive au pied du rocher du pendu. Il faut monter 70 m de dénivelé via un sentier en lacets, mais l'effort est récompensé par le très beau panorama.

    Légende du rocher du pendu

    A Corbion vivait un couple de vieux mariés, Joseph et Marie, vivant d'un maigre revenu de la ferme et des produits d'élevage et du jardin. Chaque année, à la Saint-Pierre et Paul, Joseph descendait à la fête à Boillon et il vendait la vache qu'il avait élevée avec soin dans son étable. Il y avait cette année-là peu de bétail à vendre, aussi les marchands de bestiaux se ruèrent sur notre Joseph qui n'avait jamais été tant courtisé. Très rapidement, une solide poignée de main concluait la vente à des conditions inattendues. Qu'est-ce que la Marie serait heureuse d'apprendre la bonne nouvelle.

    Les Bouillonnais avaient vu la paye reçue et l'invitèrent illico à prendre un verre et à taper la carte, ce qu'il ne pouvait pas refuser. Les trois compères le firent gagner dans un premier temps, puis l'euphorie aidant, il ne put refuser de continuer le jeu alors qu'il s'était mis à perdre dangereusement face à des tricheurs avérés. Cela continua tant et si bien qu'il perdit tout.

    Tout penaud, il reprit le chemin du retour, songeant à l'accueil que lui réserverait sa femme lorsqu'elle apprendrait la nouvelle. Il monta alors le côté pentu de la roche dont le sommet surplombe la Semois de plus de 70 m de hauteur et, arrivé au point de vue, désespéré, il accrocha son licou à un bouleau et le passa à son cou pour se jeter dans le vide où il ne fut retrouvé que le lendemain. Il n'avait pas osé affronter la méchante humeur de la Marie.

    Extrait de la fiche 39 du classeur des roches et rochers de la Semois, publié par les maisons du tourisme des communes bordées par la Semois.


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  • Sur la route  N935 qui monte de Membre vers la Bonne Idée, à droite (environ 1,5 km avant le carrefour de la Bonne Idée) se dresse un piton rocheux qui a été récemment bien dégagé.

    Le Tchèté d'la Rotche à Sugny

    Ce rocher est le "Lu Tchèté d'la Rotche" qui en campenois local veut dire "château de la Roche". 

    Le rocher a des versants abrupts et deux ruisseaux coulent à ses pieds. Une pente permet d'y arriver à pied par la face Nord, la moins abrupte. Un banc de pique-nique a été installé en 2020.

    Lu Tchèté d'la Rotche à Sugny

    Il est possible de grimper sur le rocher, et on y découvre des murs et des cavités (citerne). Deux échelles permettent de grimper tout au sommet d'où la vue sur les alentours est bien dégagée.

    Lu Tchèté d'la Rotche à Sugny

    Voici une photo vers le nord, où l'on ne voit que la forêt:

    Lu Tchèté d'la Rotche à Sugny

    Lu Tchèté d'la Rotche à Sugny

    et la vue vers le Sud, avec la route en contrebas

     

    Lu Tchèté d'la Rotche à Sugny

    Son histoire 

    C’est à l'époque carolingienne, vers les années 750-850, que fut érigée sur un promontoire rocheux entre Membre et Sugny, dans la vallée de la Membrette, une première fortification.

    Celle-ci consistait en une simple habitation en bois entourée de deux enceintes parallèles reliées entre elles par des madriers formant ainsi des caissons comblés de terre et de pierres.

    Au nord, au pied de la butte castrale, à quelque vingt mètres de celle-ci, quatre levées de terre parallèles séparées par des fossés empêchaient toute attaque de cavaleries.

    Vers la fin du 10e siècle, cette fortification fut abandonnée au profit d'un donjon comprenant quatre étages habitables et une plateforme de défense. L’accès au donjon était situé à l’angle sud-est. Au pied de ce donjon, à son angle nord-est, s’ouvrait une citerne irrégulière de 4,50 mètres de profondeur. Elle recueillait les eaux pluviales en provenance du toit.

    Dans une troisième et dernière phase d’occupation, vers l’an 1000, un fossé creusé autour du piton rocheux isola encore davantage le château. Ce dernier est cette fois édifié en pierres maçonnées. Sept bâtiments en bois se dressaient à ses pieds.

    Le site médiéval fut abandonné au début de 12e siècle.

    Enfin, une photo du site, vu de la colline d'en face (prise en septembre 2019)

    Lu Tchèté d'la Rotche à Sugny


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  • Le weekend dernier je suis montée à la Roche Margot où j'ai eu une très belle vue sur Hautes-Rivières, voir article précédent

    Ce dimanche je suis montée à la Croix de l'Enfer qui donne une belle vue sur Hautes-Rivières, mais depuis le versant d'en face.

    Point de vue de la Croix de l'Enfer sur Hautes-Rivières (Fance)

    De gauche à droite on distingue la vallée vers Linchamps, la rive droite de Hautes-Rivières, la route vers Sorendal qui longe la Semoy et dans le fond Sorendal et Falloué.

    Pour y arriver, des promenades balisées y mènent, partant de Hautes-Rivières. Mais pour les paresseux, on peut monter en voiture en traversant le pont et en prenant la route qui monte fort vers Nouzonville, en prenant la première à droite environ 500 m après le pont. Cette toute nouvelle route monte brièvement avant de redescendre vers la Semoy. En se garant au sommet, on peut prendre un petit sentier balisé de jaune, presque plat, et après 250 m on arrive à la Croix d'Enfer, à l'altitude de 227 m, soit 65 m au-dessus de la place de la mairie.

    Point de vue de la Croix de l'Enfer sur Hautes-Rivières (Fance)

     

    Voici une photo montrant le point de vue de la Croix pris d'en face, depuis la roche Margot :

    Point de vue de la Croix de l'Enfer sur Hautes-Rivières (Fance)

    Et donc de la Croix de l'Enfer on voit aussi la Roche Margot:

    Point de vue de la Croix de l'Enfer sur Hautes-Rivières (Fance)


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  • Depuis la roche Margot, on a une très belle vue sur Hautes-Rivières. Je suis montée à ce point de vue cet après-midi, admirant les très beaux paysages enneigés.

    Je suis partie du bout de la rue du Comodo. Au lieu de prendre à droite vers la TransSemoysienne il faut prendre le chemin qui tourne vite vers la gauche, balisé de jaune. Ce chemin monte en continu, d'abord assez fort puis moins fort et après 750 m, quand on voit une table de pique-nique à gauche, il faut faire quelques dizaines de m vers la gauche jusqu'à un banc. Mais en continuant un peu à gauche on peut aller sur la roche Margot d'où le point de vue sur Hautes-Rivières est encore plus saisissant. La roche Margot est à 270 m d'altitude , soit 110 m au-dessus la Semoy.

    Point de vue de la Roche Margot sur Hautes-Rivières (France)

    Revenue sur le chemin, je l'ai continué et il descend très fort, avec même un lacet comme en montagne. A la fin de la descente, on tourne à gauche pour retourner vers le village et après une petite remontée, on doit tourner à droite pour longer le cimetière. 

    Pour retrouver le point de départ, j'ai traversé une partie du cimetière pour prendre un raccourci vers la rue Mellier et retrouver la rue du Comodo.

    Au total la balade fait 2,5 km et 145 m de dénivelé. 

    Point de vue de la Roche Margot sur Hautes-Rivières (France)

    la montée 

    Point de vue de la Roche Margot sur Hautes-Rivières (France)

    banc au point de vue

    Point de vue de la Roche Margot sur Hautes-Rivières (France)

    Sur la roche Margot

    Point de vue de la Roche Margot sur Hautes-Rivières (France)

    la descente assez raide

    Point de vue de la Roche Margot sur Hautes-Rivières (France)


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  • La Croix Scaille, près de Gedinne, est le point culminant de la province de Namur, avec 503 m d'altitude. Et quand il n'y a plus de neige à Bohan, il y a beaucoup plus de chance d'y en avoir à cette altitude.

    Hier, j'ai fait la promenade n°41, la fange de l'abîme, au départ de la tour du Millénaire, accessible en voiture depuis Louette saint-Pierre, commune de Gedinne. La promenade est balisée par un rectangle jaune, elle est longue de 7,5 km avec un dénivelé de 155 m.

    La Fange de l'abîme, promenade à la Croix Scaille

    Il y a 8 panneaux informatifs sur la faune, la flore et le relief, ainsi que des panneaux pour les enfants, avec des questions. 

    La Fange de l'abîme, promenade à la Croix Scaille

     

    La neige était bien présente, avec au moins une couche de 10 cm. Les arbres étaient beaux et le soleil était de la partie.

    La Fange de l'abîme, promenade à la Croix Scaille

    La promenade emprunte majoritairement des sentiers larges et traverse la fange de l'abîme, réserve naturelle domaniale s'étendant sur un peu plus de 8 hectares. On traverse cette réserve sur des caillebottis car il y a des tourbières et le sol est très humide. 

    La Fange de l'abîme, promenade à la Croix Scaille

     

    La nature est très belle, et la réserve abrite une faune et une flore remarquables. J'y retournerai au printemps dans l'espoir de voir l'engoulevent ou la cigogne noire. 

     Vous pouvez évidement compléter la promenade par la montée de la tour du millénaire, dont j'ai déjà parlé dans un article précédent.


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  • Je vous ai déjà parlé de la nouvelle passerelle au-dessus de la Semois en aval de Bouillon, au moulin de l'épine. Avec une amie, j'ai fait une promenade qui y passe.

    8 km le long de la Semois près de Bouillon

    Nous sommes parties de l'abbaye de Cordemois, et avons pris la route longeant la Semois qui va jusqu'au moulin de l'épine. En se retournant on voit l'abbaye et le pré près de la Semois:

    8 km le long de la Semois près de Bouillon

     

    Après 1 km, on arrive à la nouvelle passerelle, très robuste 

    8 km le long de la Semois près de Bouillon

    Après avoir traversé la passerelle on tourne à gauche et on longe la Semois, en suivant un sentier malheureusement très boueux et parfois glissant. Après 2 km, le chemin devient plus facile.

    8 km le long de la Semois près de Bouillon

    On passe devant une grotte en l'honneur de Notre Dame de Lourdes. On franchit plusieurs petits ponts bétonnés au-dessus de torrents qui se jettent dans la Semois.

    8 km le long de la Semois près de Bouillon

    Ensuite on longe le camping Haliru et on emprunte le sentier Ladmirant, créé au début du 20è siècle, qui est en partie bétonné et pavé, jusqu'au tunnel sous le château.

    8 km le long de la Semois près de Bouillon

    Ce tunnel de 90 m de long, où sont gravés les noms des communes de Bouillon, Corbion et Sugny, qui ont contribué à sa construction, a été creusé à partir de 1895 et inauguré en 1910 pour le vicinal de la ligne Bouillon - Sedan, passant par Corbion.

    Un peu plus loin, on arrive au pont de la poulie, ou pont de Cordemois, en pierres, où les voitures ne peuvent pas se croiser. Du pont, on a une belle vue sur le château fort, placé au sommet d'un éperon rocheux:

    8 km le long de la Semois près de Bouillon

    Pour rejoindre le point de départ, l'abbaye, soit on prend la route, soit on emprunte un chemin forestier, qui monte vers un point de vue, que nous n'avons pas pris. 

    Au total, nous avons marché 7,8 km en 2 h 15, avec très peu de dénivelé, c'était très agréable. Je la referai par temps sec et je ferai aussi le crochet par les points de vue, dont le rocher du pendu, côté Bouillon. Cela fait alors 10,5 km.

    8 km le long de la Semois près de Bouillon

    vue sur le rocher du pendu, depuis la route vers l'abbaye


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  • Hier je suis allée en Moyenne Semois dans le but de voir des points de vue sur la rivière, dont certains sont décrits dans une brochure "Roches et rochers de Semois".

    J'ai découvert Dohan, petit village dans un méandre de la Semois, en amont de Bouillon. Ce village de 179 habitants était à un endroit stratégique car il y avait un gué pour traverser la Semois sans aller jusqu'à Bouillon où le pont de France est un des plus anciens ponts sur la Semois.

    Points de vue sur la Moyenne Semois

    Déjà quand on arrive depuis Noirefontaine, un panorama est aménagé sur le côté de la route qui descend à plus de 11% vers Dohan.

    A moins de 500 m de l'église, se trouve le point de vue de la "Schevauchée", où l'on voit au loin le pont du village et sous les pieds la Semois entourer une île, 50 mètres plus bas. 

    Points de vue sur la Moyenne Semois

    point de vue de la Schevauchée 

    Sur la route N865 vers Herbeumont, à moins de 2 km du village, est aménagé un point de vue d'où démarrent plusieurs promenades.

    On y voit la Semois en contrebas:

    Points de vue à Dohan

    500 plus loin se trouve le point de vue de la Grande Dampirée, à une altitude de 310 m, et donc 79 m au-dessus de la Semois. On y voit le méandre de la Semois:

    Points de vue à Dohan

     Point de vue depuis la Grande Dampirée

    Dans la brochure, il est mentionné un autre point de vue : le rocher Lecomte, où je n'ai pas encore été, ce sera pour la prochaine fois.

     


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  • Cet été a été inaugurée une passerelle au-dessus de la Semois près de Bouillon, au moulin de l'épine. Ce matin je suis allée la voir de près.

    Nouvelle passerelle au-dessus de la Semois près de Bouillon

    On y arrive en voiture en prenant le pont de Cordemoy et en continuant encore 1,5 km après l'abbaye de Clairefontaine. La passerelle mesure 55 m et est un pont suspendu au-dessus de la Semois. Il est accessible aux piétons et aux vélos. C'est le seul pont entre Bouillon et Poupehan et cela permet aux promeneurs de traverser la Semois.

    Malheureusement ce jour la tour du côté gauche était fermée à cause de la chasse. J'ai pu emprunter la passerelle mais pas descendre de l'autre côté. 

    Nouvelle passerelle au-dessus de la Semois près de Bouillon

    Ne pouvant pas faire de promenade vu la fermeture pour cause de chasse, je suis allée au belvédère de Curfooz, donnant un superbe panorama sur le méandre de la Semois qui encercle Bouillon.

    Le belvédère fait 31 m de hauteur et on monte 161 marches, très sécurisées, pour arriver tout au-dessus.

    Nouvelle passerelle au-dessus de la Semois près de Bouillon

    Et voici le panorama sur la ville de Bouillon, légèrement en contre-jour à cause du soleil assez bas, à droite sur la photo on voit le pont de Cordemoy qui mène à l'abbaye.

    Nouvelle passerelle au-dessus de la Semois près de Bouillon


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  • Etant en Gaume pour un long weekend, nous en avons profité pour découvrir des points de vue sur la Semois Gaumaise. Suivant quelques fiches du classeur "Roches et rochers de Semois", nous avons admiré les points de vue suivants :

    Les Roches du Corbeau à Chiny, faciles d'accès, car à 5 minutes à pied du parking: elles nous ont déçues car la végétation est trop abondante et le point de vue sur la Semois est bouché. La roche est 80 m au-dessus de la Semois.

    La Roche de l'Ecureuil, aussi à Chiny, offre un meilleur point de vue sur la Semois, 35 m plus bas. Pour y arriver, il faut marcher plus que les 5 minutes annoncées (comptez plutôt 15 minutes) mais le parcours est joli et on passe sur un petit pont en bois.

    Le Rocher Génifa à Lacuisine est très facile d'accès, à moins de 3 minutes du passage à niveau du chemin de fer. La vue est bien dégagée sur la Semois, 35 m en contrebas du point de vue.

    Le Rocher du Chat, aux Epioux, est à 20 minutes à pied du parking, situé au milieu de la forêt et pas si facile à trouver. Mais la marche est facile et le point de vue est très intéressant sur une portion de la Semois avec plein de petites presqu'îles, 77 m en contrebas.

    Hélàs le temps était fort gris, avec même un peu de brouillard, mais c'était de belles découvertes, pas si loin de Bohan, que je referai sans doute par beau temps.

    Roches du corbeau

    Roches du corbeau

    Rocher de l'écureuil

    Rocher de l'écureuil

    Roche Génifa

    Roche Génifa

    Rocher du chat

    Rocher du chat

    Et voici une carte situant ces rochers, qui ne sont pas loin les uns des autres.

    Points de vue sur la Semois gaumaise


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  • Au virage à angle droit de la route entre le hameau de Conrad et Vresse se dresse une croix en pierre à la mémoire de Richard Schallenbergh.

    Croix de Richard Schallenbergh

    Richard Schallenberg, jeune résistant ou maquisard, est tombé en brave à cet endroit le 15 août 1944, à l'âge de 17 ans. Il faisait partie d’un petit groupe d’hommes tombés dans une embuscade allemande près de la ferme Renault à Conrad le 14 août, alors qu’ils allaient chercher des armes pour préparer une embuscade. Suite à cette embuscade allemande, plusieurs camps de maquisards durent être déplacés. En dessous de son nom est gravée l'inscription "SOLDAT DE L'A.S." signifiant soldat de l'armée secrète.

    La Croix vient d'être nettoyée et dégagée et est bien visible.

    Sur les plateaux de Conrad les maquisards d’Orchimont attendaient les parachutages d’armes et de matériel. Ensuite ils organisaient des embuscades contre des patrouilles allemandes qui allaient régulièrement de Membre et Vresse vers Bièvre.


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  • Pour l'inventaire du petit patrimoine wallon, j'ai recherché les bornes frontières qui séparent la France et la Belgique sur le territoire de Bohan. La Semois faisant frontière entre le ruisseau de Houru et le petit ru de la baraque Laurent, des bornes ont été mises aux embouchures des ruisseaux. Nous avons longuement cherché ces bornes, et Françoise en a découvert une au milieu de la Semois.

    A la recherche de bornes frontière

    Le ruisseau du Bois Jean ne fait pas la frontière, qui est à une dizaine de mètres plus à droite, en remontant le ruisseau. A la recherche des bornes, nous avons appris l'histoire de la mise en place de la frontière. La frontière entre la France et les Pays-Bas a été établie par le traité de Courtrai du 28 mars 1820. Pour notre région, un procès-verbal de délimitation n°101 a été établi le 1er mai 1827. Il décrit précisément la frontière et la pose de bornes, numérotées de 1 à 29. Un autre procès-verbal de reconnaissance de plantation des bornes a été établi le 1er novembre 1829.

    Les bornes sont en pierre bleue de Givet, de grande taille. La partie visible 23 X 23 cm dépasse du sol d’environ 50 cm. La partie enterrée, non taillée, est nettement plus volumineuse. Y sont gravés « 1820 » « F » et « N » pour Nederland (Pays-Bas). Le F et le N font face respectivement au territoire français et au territoire belge.

    A la recherche de bornes frontière

     

    Grâce à des rencontres, nous avons reçu plein d'informations de la mairie de Hautes-Rivières, et nous sommes parties à la recherche de certaines bornes. Le premier jour nous avons trouvé la numéro 24. Ensuite nous avons cherché les 26, 27 et 28 au milieu de la végétation, le long d'un ruisseau, nous griffant aux ronces. Nous avons trouvé la 26 mais pas les autres. Le lendemain, en lisant un fascicule sur le sujet, nous avons appris qu'elles ont disparu. 

    Un autre jour nous avons cherché les bornes le long du Houru à Hérisson. Nous avons facilement trouvé les numéros 19 et 18. Mais pour la 17, nous avons descendu plus de 100 m de dénivelé le long d'un ruisseau sans la trouver. Mais au retour nous l'avons trouvée en haut, proche de la 18.

    A la recherche de bornes frontière

    Au total, nous avons trouvé 5 bornes "1820", et chaque découverte de borne est une récompense comme à une chasse au trésor. En recoupant les informations reçues de plusieurs sources, pour Bohan les bornes vont du numéro 20 à 29 et il en reste 3 ou 4. Nous en avons trouvé 2 : les 24 et 26. Pour Hérisson, les bornes vont du numéro 16 au 19 et il en reste 3 et nous les avons trouvées toutes les 3.

    Avec la mairie de Hautes-Rivières, je vais voir comment retrouver d'autres bornes et les mettre en valeur en les protégeant.


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  • Avec le groupe de travail qui fait l'inventaire du petit patrimoine de Vresse, nous avons arpenté le village de Pussemange en groupes. J'ai ainsi découvert qu'il y avait d'autres rues que la route principale qui traverse le village pour aller en France.

    Inventaire du petit patrimoine de Pussemange

    Et Pussemange possède beaucoup d'éléments intéressants. L'ancienne gare a été rachetée par des Hollandais qui s'y sont installés. Ils m'ont gentiment permis de faire une photo depuis leur jardin.

    Inventaire du petit patrimoine de Pussemange

    Pussemange a 1 fontaine et 2 lavoirs, ainsi que plusieurs croix, mais pas de séchoirs à tabac. Y en avait-il ? Le lavoir a été complètement rénové en 1990, année des fontaines.

    Inventaire du petit patrimoine de Pussemange

    Il y a aussi un autre lavoir tout-à-fait étonnant si on regarde son toit: il est composé de deux petits pans de croupes séparés par un grand espace central rectangulaire entièrement ouvert sur le ciel. Ainsi, la lumière et aussi la pluie y entrent sans trouver d’obstacle.

    Inventaire du petit patrimoine de Pussemange

    Une petite fontaine, veille de plus de 100 ans, est entretenue par les riverains qui sont spontanément venus nous en parler.

    Inventaire du petit patrimoine de Pussemange

    Il y a une croix à la frontière sur la route principale, et il paraît qu'il y a eu une discussion pour savoir si le bras gauche est en Belgique ou en France. On a aussi découvert une autre Croix à droite sur la route vers la Bonne Idée. Je suis passée des dizaines de fois devant en voiture et même à vélo, et je ne l'ai jamais vue. Mais quand on marche et qu'on cherche à découvrir de tels éléments, on a la bonne surprise d'en trouver !

    Inventaire du petit patrimoine de Pussemange

    Nous avons trouvé de nombreux murs en pierres sèches, et 10 vidanges d'évier, ces petits trous dans la façade de toutes les formes (ovale, ronde, losange ou même en coeur! ) qui permettaient de vider les éviers. Certains sont rebouchés.

    Inventaire du petit patrimoine de Pussemange

     Ce fut une très belle découverte.


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  • La Semois, surtout dans sa partie ardennaise, fait de beaux méandres, ayant creusé son lit entre les collines. Dans la Basse-Semois, entre Bouillon et Bohan, 3 points de vue permettent de les admirer.

    Points de vue de la Basse Semois

    Nous les avons parcourus le week-end dernier, en voiture.

    Le Jambon de la Semois donne une vue sur le méandre entre Bohan et Membre, une des plus longues boucles. On l'admire depuis la route entre Conrad et Membre.

    Points de vue de la Basse Semois

     

    A Rochehaut on admire le méandre autour de Frahan. Dans le temps, des caravanes "gachaient" le paysage et elles ont été interdites.

    Points de vue de la Basse Semois

    Finalement, à Botassart, on peut admirer le fameux tombeau du géant. Je n'avais plus été à ce point de vue depuis mon enfance. Le point de vue vient d'être aménagé avec de nombreuses places de parking, un rond-point et des escaliers, pas encore tout-à-fait finis.

    Points de vue de la Basse Semois

     Mon préféré est sans hésitation le Jambon de la Semois, car il concerne Bohan et est le plus sauvage, on n'y voit que la nature et on peut admirer Kelhan, le plus beau coin de Bohan.


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  • Le weekend dernier nous avons fait la promenade du Sautou depuis Bohan, balisée numéro 43: à peu près au milieu de la montée vers Hérissart, on prend le chemin de chômeurs. Ce chemin est bien large sur presque 1 km puis s'arrête brusquement, car les chômeurs mis au travail après la première guerre mondiale ont dû creuser ce chemin, mais soudain le travail n'était plus obligatoire alors ils ont stoppé net. Ensuite on descend très raidement jusqu'à la Semois et puis on remonte le long du Sautou et on revient sur la route vers Hérissart, 500 m plus haut, face aux étangs.

    Lors de cette promenade nous avions rencontré des obstacles sous la forme d'arbres tombés sur le chemin balisé, rendant certains passages très compliqués. Ayant prévenu la maison du tourisme, ils ont fait le nécessaire la semaine suivante.

    Ainsi, ce weekend nous avons refait la promenade du Sautou, mais en partant de Membre pour varier les plaisirs. Cela nous a permis de voir le pont cassé de Membre, beaucoup moins accessible que celui de Bohan.

    Pont cassé de Membre

    Ensuite, la promenade longe les bords de la Semois jusqu'au Sautou. C'est très joli, presque plat, et on traverse plusieurs ruisseaux, qui étaient presque secs vu la sécheresse. Je n'avais jamais fait cette promenade, pourtant fort belle.

    Au Sautou, nous avons choisi de remonter la pente raide et de reprendre le chemin de chômeurs. Nous avons pu admirer le fameux travail des ouvriers communaux pour dégager les arbres tombés sur le parcours.

    Promenade du Sautou depuis Bohan et depuis Membre

    Promenade du Sautou depuis Bohan et depuis Membre

    Le passage était dégagé et tout-à-fait praticable, même s'il reste un peu acrobatique vu sa situation sur une pente très raide.

    Je profite de cet article pour remercier la maison du tourisme de Vresse et les ouvriers communaux pour leur réaction rapide et leur travail, qui est loin d'être facile sur un sentier aussi pentu.

     


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  • A la sortie de Vresse vers Membre se trouve une petite chapelle "Notre Dame de Walcourt". Elle abrite un très beau retable en bois du 15 ème siècle.

    Notre Dame de Walcourt à Vresse

    Notre Dame de Walcourt à Vresse

    Notre Dame de Walcourt à Vresse 

    Voici les explications affichées à côté du retable : 

    Il s'agit d'un retable de la Passion, en chêne sculpté, datant de la fin du 15 ème siècle. Son origine, son auteur, ses donateurs et son histoire sont inconnus. Il provient dans doute de la région mosane, peut-être dinantaise.

    Les réalisations artisanales de ce genre étaient alors exécutées en très grand nombre, à Anvers, à Bruxelles ou ailleurs, et largement disséminées à travers l'Europe. La préfabrication des personnages, séparés, un par un, curieusement très avancée pour l'époque, permettait de négocier et d'adapter les contrats aux possibilités financières de l'acheteur. Mais ce n'est peut-être pas le cas ici, le bois étant sculpté dans la masse, panneau par panneau.

    Un examen scientifique a été réalisé par l'IRPA-KIK en 2005. Il en résulte que le retable a sans doute été destiné à un autre édifice. On ignore lequel. Les archives de ce temps-là ont été dispersées ou détruites, très souvent. Le hasard de la recherche permettra peut-être un jour de découvrir ces secrets, cachés par mégarde "comme une aiguille dans une botte de foin". 

    Il peut très bien également avoir été constitué d'éléments séparés provenant de plusieurs retables, après un incendie, un partage ou des pillages. 

    La chapelle attirait les pèlerins (culte de St Roch) et le retable a pu correspondre à un voeu collectif ou privé (fin d'une épidémie par exemple).

    Jadis, il était probablement polychromé. Plus récemment, les goûts avaient changé; il a été recouvert d'une peinture brune, avec des fioritures dorées. Plus récemment encore (époque actuelle), en fonction de la dernière mode, il décapé à l'acide et les traces anciennes, qui auraient pu nous renseigner sur son histoire, ont malheureusement disparu.

    Ses différentes parties sont faciles à reconnaître. Le panneau central du dessous est ajouré. Il remplace vraisemblablement une Nativité ou même un tabernacle qui aurait existé à une certaine époque.

    Certains personnages sont incomplets. Par économie et par facilité, le sculpteur a utilisé des blocs de bois moins épais. Ensuite, il a ajouté les morceaux saillants qui manquaient, en les collant (par exemple, les visages, les bras ou les jambes). A la longue (humidité ?), ces éléments se sont décollés. par simple ignorance (ou négligence ?), on peut avoir jeté les bouts de bois tombés du retable.

    Des éléments particuliers ont également disparu (corps du Christ sur la croix, cache-joints entre panneaux). Ils ont été remplacés par du bois souvent plus foncé. Des parties décoratives, par ailleurs, ont été ajoutées au cours du temps : guirlandes, frises, ... Elles témoignent des changements esthétiques ultérieurs.

    Le trempage dans l'acide a creusé les veines du bois de façon excessive. Certains dégêts datent vraisemblablement de longtemps (brûlures de bougies, menton de l'ange réparé). Le rinçage insuffisant de l'acide fait parfois naître des moisissures noires sur le bois de chêne clair. 

    La restauration aujourd'hui programmée améliorera l'état du retable pour l'avenir et lui donnera une nouvelle jeunesse bien méritée. 

    Cette oeuvre d'art est le joyau le plus ancien de Vresse.

    *IRPA : Institut Royal du Patrimoine Artistique (KIK en néerlandais)

     


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  • Puisque le kayak est permis depuis lundi, j'ai profité du beau temps pour faire une descente de la Semois en canoë gonflable. Je suis partie de Kelhan où j'ai déposé ma voiture avec mon porte-vélo.

    Descente de la Semois en canoë gonflable

    Il n'y avait pas d'autre embarcation (les loueurs de kayak ne peuvent pas encore louer leurs kayaks) mais j'ai vu plusieurs pêcheurs. Le niveau de la Semois est très bas car il y a des travaux au barrage de Bouillon. J'ai dû soulever mon canot sur 50 m par manque d'eau après 1/4 du trajet et près du village, j'étais aussi bloquée et j'ai dû pousser avec mes bras et mes rames. 

    Descente de la Semois en canoë gonflable  

    C'était un vrai plaisir de se laisser glisser sur la Semois, dans le calme, proche de la nature. J'ai vu et entendu plusieurs martins-pêcheurs, des cygnes, des canards mais aussi un énorme poisson qui mesurait au moins 75 cm de longueur. Il y avait aussi un rat musqué près du pont cassé et un chevreuil à mon arrivée.

    Descente de la Semois en canoë gonflable

     

    Depuis le milieu de la rivière, j'ai fait de belles photos du pont cassé miroitant dans l'eau.

    Descente de la Semois en canoë gonflable

    J'ai navigué au-delà du village jusqu'en face de chez moi, où je suis arrivée assez mouillée car l'eau est entrée dans le canot lors de mes manoeuvres en eau trop peu profonde. J'ai navigué 2 h 30 pour faire les 5 km de Semois. Vu le peu d'eau il n'y avait pas beaucoup de courant, et je n'ai pas ramé, sauf pour éviter les rochers. De retour à la maison, j'ai pris mon vélo pour aller récupérer ma voiture à Kelhan. C'était un après-midi de pur bonheur.


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  • Au début du 20ème siècle, à Sugny, à 7 km de Bohan, fut édifié un domaine marial dans un magnifique parc.

    Domaine marial à Sugny

    En 1912 fut élevé le premier édifice, une reproduction de la grotte de Lourdes, entourée de nombreux ex-voto, remerciements de fidèles.

    Domaine marial à Sugny

    Deux ans plus tard, c'est un monument dédié au Sacré-Coeur qui est inauguré. Après une pause forcée pour cause de guerre, le 15 août 1927 est inauguré le Chemin de Croix, 14 stations réparties dans le domaine selon un circuit sinueux, entourées d'arbres centenaires. Voici par exemple la station 6: Véronique essuie de visage de Jésus:

    Station 6 du chemin de Croix

     

    Construit en 1932, restauré en 2003, un temple antique dédié à Sainte Thérèse de l'enfant Jésus occupe le dessus du domaine.

    sanctuaire de Sainte Thérèse

     

    Ensuite des monuments consacrés au Curé d'Ars, à Sainte-Bernadette, à Saint-Joseph, patron de la bonne mort et au Christ Roi verront le jour. 

    Sugny possède, avec Lourdes et Rome, la "Scala Sancta", escalier saint, traditionnellement identifié avec l'escalier du palais de Ponce Pilate que le Christ aurait emprunté. Sa construction a été soumise à autorité papale et il est gravi à genoux par les fidèles, signe de pénitence. Ceux qui ne veulent pas le gravir à genoux sont invités à prendre l'escalier-bis. Il a été rénové en 2018 et sanctifié le 16 août 2018 par l'évêque de Namur.

    Escalier-bis et Santa Scala

     

    Ce domaine est l'idée de l'abbé Camille Muller, curé de Sugny entre 1905 et 1942, qui bénéficia de l'aide de la population locale. L'abbé Muller s'est éteint le 13 janvier 1949 à l'âge de 83 ans. Il est inhumé dans le domaine.

    Abbé Muller (1867 -1949)

    Chaque année subsiste le 16 août un pèlerinage franco-belge dans ce merveilleux endroit où règne le silence propice à la réflexion en communion avec une nature généreuse. Cette journée débute par un office à 11h, un chemin de croix à 15h et se clôture par une procession aux flambeaux le soir.


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