Voici une vue du pont et de la route de France qui a été prise en mai 1910: en effet dans ses mémoires (1er tome p.109 "La vie et les mémoires d'un paysan Ardennais"), Paul Manil situe au dimanche 15 mai 1910 (dimanche de la Pentecôte): " théâtre qui se trouvait sous le pont" ..on jouait "La Porteuse de Pain" et c'est là qu'il a rencontré la demoiselle qui allait devenir sa femme .

Et voici une autre vue, presque identique, sans le chapiteau sous le pont. J'ai cherché autres différences et je n'en ai trouvé qu'une seule : la façade du rez-de-chaussée de l'hôtel du Beau Site. En trouvez-vous d'autres ? 

En tout cas, les deux vues ont été prises à peu près à la même époque.

J'ai passé 4 jours à Rome pour rejoindre ma soeur qui avait participé à un séminaire. Comme c'est la 4ème fois que j'y vais (j'avais déjà été en 1975, 2003 et 2005), nous avons choisi des visites un peu moins classiques, nouvelles pour moi.

Vendredi soir, après l'installation à notre appartement près de Roma Tuscolana, nous avons flâné autour de la place d'Espagne, au milieu d'une très nombreuse foule. Nous avons gravi les marches pour visiter l'intérieur de l'église de la Trinité des Monts.

 place d'Espagne à Rome

Samedi nous sommes allées en train à Tivoli, à 30 km à l'est de Rome. Nous avons visité la villa d'Este, palais construit au 16è s. avec un jardin en étages décoré de nombreuses fontaines et de cascades. Après-midi, nous avons visité la villa d'Hadrien, domaine aménagé par l'empereur Hadrien au 2è s. Nous avons parcouru les vestiges des thermes, des bibliothèques, palais et autres temples. Le canopé, bassin entouré de caryatides et de colonnes, est très photogénique:

canopé à la villa d'Hadrien, Tivoli

Dimanche, nous avons visité les thermes de Caracalla, avec des lunettes de réalité virtuelle. On y voit les thermes à l'époque romaine, avec ses marbres, ses belles décorations, cela donne une bien meilleure idée de la splendeur des thermes. 

thermes de Caracalla à Rome

Après avoir dîné près du Colisée, nous avons loué des VTT électriques pour parcourir les 7 premiers km de la via Appia en direction du sud. Interdite aux voitures le dimanche, la via Appia est une très ancienne chaussée romaine (312 av J.C.) qui reliait Rome à Capoue et a été prolongée jusque Brindisi. Elle est revêtue sur une grande partie de sa surface de petits pavés mais parfois par de très gros pavés peu praticables à vélo. Ce n'était pas facile et le retour était sous une fine pluie.

sur la via Appia

Lundi, nous avons repris l'avion du retour, Françoise pour Lyon, moi pour Bruxelles où il gelait à mon arrivée fin d'après-midi.

Ce fut un chouette weekend sous un soleil et ciel bleu, sous 12 °. J'étais contente de découvrir de nouveaux lieux romains en compagnie de ma soeur. 

Vendredi 5 janvier à 17 h 50, j'ai été victime d'une anarque via messager et mon compte Facebook a été piraté. 

Si vous recevez une demande de service de ma part, c'est une arnaque et surtout ne répondez pas !

Voici comment cela s'est passé :

• Une amie un peu lointaine qui avait été piratée, m’a demandé un petit service, disant que sa carte SIM avait été bloquée et qu’il fallait la réinitialiser.
• Elle a d’abord demandé mon adresse mail, que j’ai donnée, puis j’ai reçu un code via SMS et j’ai fait l’erreur de lui donner: en donnant le code, je lui ai permis de changer mon identifiant de mon compte facebook vers son mail …
• Ensuite elle m’a demandé une photo de ma carte de banque et j’ai évidemment refusé. Mais c’était trop tard.

Depuis lors je ne peux plus accéder à mon compte. J’ai signalé le piratage à Facebook qui a bloqué mon compte et messanger, mais cela a pris quelques heures.

Entre temps le hacker a contacté tous mes amis connectés (j’avais +- 200 amis et au moins 50 connectés vendredi soir).

Certains de mes amis les plus proches, les plus prudents ou ceux qui avaient mon numéro de téléphone ont refusé ou m’ont contactée pour vérifier, mais plusieurs sont tombés dans le panneau et ont aussi été piratés.

Je n’ai pas réussi à récupérer mon compte, et j’ai perdu toutes mes publications et toutes mes conversations. Ce n’est pas si grave, mais j’espère surtout que mes amis ne seront plus contactés via mon nom et que personne n’a perdu d’argent.

J’ai créé un nouveau compte Facebook mais cette mauvaise expérience m’a refroidie et je serai dorénavant certainement moins active.

Les conséquences de cette arnaque ne sont pas trop graves, mais je râle d'être tombée dans le piège, qui était tout de même bien ficelé. Mais comme c'est triste de ne pouvoir faire confiance à personne, de devoir se méfier même de ses amis !

Après un automne très pluvieux mais surtout après la journée du 2/1/2024 où il est tombé 70 mm de pluie sur Vresse, la Semois a beaucoup monté. 

Elle a pris plus de 1,5 m en 24 h et alors qu'elle semblait s'arrêter le 3 au soir (à 2,9 m) elle a encore monté de plus 40 cm pendant la nuit.

Ce jeudi midi elle a atteint son pic à 3,4 m, ce qui est le 5ème record (après janvier et décembre 1993, janvier 2003 et janvier 2011).

Bohan a été fort touché :

- il y a eu de gros éboulements de cailloux, boue, et eau dans la rue du herdier inondant les caves de certains riverains, dont la boulangerie Hélène

-  la place a été inondée autour de l'église, mais l'eau n'est pas entrée dans l'église

- la rivette est sous eau: la pierre à marier dépasse à peine de l'eau

- la rue de Mont-les-Champs est inondée et a été fermée plusieurs jours

- la rue de la grotte est sous 30 cm d'eau

- la rue de France est inondée un peu avant le football et a été barrée dès le 4 janvier au matin avec de gros blocs de béton

la rivette sous eau

la pierre à marier dépasse à peine

la Semois fait le tour de l'église

on ne voit même plus la rue vers le pont cassé

la rue de la grotte sous plus de 30 cm d'eau

Vers la France le paysage est complètement changé par la Semois qui a débordé au-dessus de la route et s'est étendue jusqu'au delà de la route, un peu avant le football.

photo prise de la Croix par une amie

route inondée après le n°83 rue de France

Concernant mon chalet, la Semois est arrivée jusqu'à la route pendant la nuit du 3 au 4 janvier. Pendant la journée du 4 janvier, l'eau a monté dans mon jardin, par capilarité, mais elle s'est arrêtée à quelques cm de la porte d'en bas.

Je me suis beaucoup amusée en 2023 avec mon vélo électrique et j'ai roulé plus de 1200 km. Mais depuis mi-octobre il fait très pluvieux et les chemins sont très boueux. Lors de mes derniers balades à vélo, je suis tombée à plusieurs reprises, heureusement sans gravité.

J'ai porté mon vélo aux cycles Scarcez à Beauraing pour un entretien et j'ai demandé de changer les pneus pour en mettre avec des rainures plus profondes. La pression à utiliser est 5 bars pour mes pneus 47-622.

J'ai fait mon premier tour avec les nouveaux pneus et je n'ai pas glissé malgré les flaques et la boue. 

nouveau et ancien pneu 

Me voilà parée pour continuer mes promenades à vélo électrique autour de Bohan.

Nous avons découvert en famille la ville d'Alost, à 20 km à l'ouest de Bruxelles. La plus ancienne mention de la ville date de 868. Elle a un riche passé de culture du houblon et surtout était la 5ème ville la plus industrielle de Belgique à la fin du XIXème siècle. Ce passé a laissé des traces que l'on peut encore admirer aujourd'hui.

Sur la grand-place le beffroi est composé de la tour, la maison échevinale et la brétèche, ce petit monument à droite de style gothique. Un marché de Noël sur la grand place nous a empêché d'avoir une vue d'ensemble :

le beffroi

Au détour des petites ruelles, on tombe sur de petites statues en bronze de "Ondineke" la fillette d'un roman de Paul Boon, un écrivain alostois.

Nous passons devons le lieu de naissance de Adolf Daens, prêtre du XIXème siècle qui a défendu avec véhémence le droit des ouvriers, au point d'être désavoué par l'église. Au milieu de la cité se dresse la collégiale Saint-Martin, très grande alors qu'elle est inachevée. Sa construction a commencé en 1480 et s'est arrêtée 180 ans plus tard par manque d'argent. Elle est en restauration depuis 2002 et jusque 2027. Mais on peut visiter l'intérieur, richement décoré.

collégiale Saint-Martin

On se promène devant des écoles, dans le béguinage, sur la Keizersplein, la place de la paix, l'esplanade, on passe devant la gare, admirant les bâtiments et monuments. 

Le midi nous avons mangé dans le café de Utopia, un immense bâtiment qui abrite la biblitohèque. 

Nous avons visité le musée communal " 't Gasthuys" abrité dans un ancien hôpital du 13è s. qui relate l'histoire de la commune. Le musée est gratuit et très fourni, mais avec des explications uniquement en néérlandais. Le grenier est consacré au célèbre carnaval d'Alost.

Je vous conseille de commencer la visite par l'office du tourisme qui vend un petit fascicule avec un parcours des points d'intérêt de la ville (en français, néerlandais ou anglais). Même si la ville n'a pas de monument exceptionnel, elle possède de nombreux édifices intéressants et la promenade est agréable. 

Chaque année, en décembre, Bohan est décoré pour les fêtes de fin d'année. C'est le syndicat d'initiative de Bohan qui s'occupe des illuminations. Et c'est de plus en plus beau. Depuis l'année passée, le pont routier est décoré par des sapins qui sont éclairés en soirée. Et cette année, pour la première fois, des sapins et des lumières décorent le pont cassé du tram.

Le Petit Chaudron est un restaurant renommé sur la place de Bohan. Il a fêté ses 25 ans en mai 2023. Laissez moi vous raconter son histoire.

Le bâtiment actuel à 3 étages a été construit vers 1910. Auparavant, il y avait une maison à deux étages, de la même hauteur que la maison blanche le long du pont, la maison "Maquet" qui, elle, date de 1802.

Vers 1910 le bâtiment a été construit, mais uniquement la partie gauche et devient l'hôtel du Beau Site.

Après la première guerre,  le monument aux morts est inauguré le 15 août 1922. Observez les grilles qui l'entourent et les 2 canons en décor. L'immeuble de droite est bien plus bas que l'hôtel. Cet édifice sera surélevé vers 1924 pour atteindre la même hauteur que le Beau Site.

Ils s'appelleront Hôtel du Beau Site  et Le Bohannais à droite.

Plus tard, à une période à confirmer, on voit que les portes et fenêtre du rez-de-chaussée ont été arrondies.

Les constructions n'ont plus changé depuis lors, mais bien leur affectation.

En mai 1998 dans l'immeuble de gauche s'ouvre le petit chaudron, restaurant - moulerie. A droite, différents commerces se succèdent: on a connu le relais du pâtre, puis un restaurant asiatique et un bar à vins.

Finalement en avril 2022 le petit chaudron s'étend et occupe les deux parties. Voici quelques photos au fil du temps.

Si vous pouvez compléter les informations sur cette histoire, entre autres les années où les canons et la grille ont quitté le monument aux morts ainsi que l'année du changement des fenêtres, merci de laisser un commentaire ci-dessous.

l'hôtel Poncelet à gauche et l'ancêtre du petit chaudon à droite

vue prise vers 1910 avec l'hôtel du beau site

entre 1922 et 1924

après 1924

date à déterminer

en 2016 le petit chaudron et le relais du pâtre

avril 2022

Dans le village de Linchamps, situé à 5 km des Hautes-Rivières en direction de Gedinne se dresse une chapelle dédiée à Sainte Anne. Elle était ouverte il y a quelques semaines et j'ai pu découvrir son intérieur et son histoire.

Une première chapelle fut établie en 1655 à l'entrée du village en venant des Hautes-Rivières, par le maître des forges Gérard Coulon.

En 1776, les habitants demandent à l'évêque de Reims de pouvoir ériger une nouvelle chapelle dans un lieu plus commode, plus proche de leurs habitations. Ainsi la nouvelle chapelle fut bénite le 25 mai 1778 sous le vocable de Sainte Anne. Elle dépend de la paroisse des Hautes-Rivières jusqu'en 1847 où elle devient une paroisse sous ordonnance royale. Le dernier curé de Linchamps fut l'abbé Joseph SAINMONT de 1875 à 1920.

Elle possède une cloche nommée "Marie-Jeanne", fondue en 1857. Sa marraine est Marie Jeanne Parizel et son parrain Jean Baptiste Titeux.

L'intérieur est sobre, avec un poêle à l'ancienne. On peut admirer une statue de Sainte Anne en bois (pommier ou poirier) datant du XVIIIème siècle ainsi que plusieurs statues en bois polychrome du XIXème siècle.

Les vitraux réalisés en 1939 par les soeurs de Troeyer de Reims représentent le vie du Christ et de Marie. Sur celui de la nativité le visage de Jésus a été dessiné en suivant le portrait d'une enfant du village, Marie-Josèphe Laurent, dont la famille a financé le vitrail.