1. Conférence 

Ce samedi 13 septembre avait lieu une conférence par M Willy MONFILS, président provincial du cercle de Philatélie et Yvon BARBAZON, historien régional  sur "La vie de notre région durant cette douloureuse période"

 

Willy MONFILS a d'abord présenté l'impact de la guerre sur le courrier. Avant le début de la guerre, en août 1914, les postiers avaient reçu l'ordre de quitter leur poste en cas d'invasion allemande.

Dès le 22/24 août 1914 les bureaux de poste de notre région sont fermés et seul le courrier militaire est encore acheminé. Le courrier civil et commercial ne pourra reprendre que le 10 ou12 février 1915, via Dinant. 

Tous les courriers sont censurés à Dinant. Les bureaux de poste sont rouverts beaucoup plus tard, à Bohan par exemple en mars 2016, mais le courrier doit passer par Givet où il est toujours censuré.

L'orateur a montré des exemples de cartes postales ou lettres avec les cachets de la censure, les timbres pour le courrier non militaire.

 

Yvon BARBAZON a présenté l'aspect militaire de la guerre, en commençant par l'invasion allemande en août 1914.

Tandis que les Allemands avancent vers Paris, les soldats belges reculent vers l'Yser, ce sont les soldats français qui viennent dans nos régions pour tenter d'arrêter les Allemands. Les Allemands arrivent en train jusque Libramont puis avancent à pieds. Les Français arrivent en train jusqu'à Sedan. Les affrontements les plus proches de Vresse ont lieu à Bièvre, les 22 et 23 août 1914.

Pour les villages de notre commune, c'est Alle qui paiera le plus lourd tribu avec 35 maisons brûlées par les Allemands, contrariés par la fuite de certains habitants dans les ardoisières.

Ensuite, ce sera l'occupation par les Allemands, qui fermeront les frontières avec la France. Les Allemands installent des "kommandatur", entre autre à Bohan, qui vont effectuer des réquisitions en tout genre et imposer des amendes.

Ainsi les habitants de Bohan, Pussemange et Sugny qui allaient travailler dans les usines françaises sont sans emploi. Les communes les embauchent pour des travaux. Les Allemands appellent les hommes entre 18 et 45 ans pour les déporter en Allemagne. Mais de nombreux villageois s'enfuiront et se cacheront pour y échapper. Pour Bohan, qui en 1916 comptait 567 habitants, 135 hommes furent convoqués mais seulement 21 partiront réellement.

Les communes avancèrent l'argent pour aider les familles les plus démunies.

Après la fin de la guerre, les villages élèvèrent des monuments aux mort pour la patrie.